samedi 14 juillet 2012

Victor Hugo est aussi un grand Peintre-Dessinateur



Lettre de Victor Hugo à sa femme
 avec dessin du beffroi de Mons
Né en 1802 et mort en 1885, Hugo a marqué presque tout le XIXe siècle et l'a imprégné d'un talent qui lui a permis de réussir dans tous les genres : poésie, roman, théâtre. Il reste donc ce qu'il a voulu être : « l'écho sonore » de son temps.

Des cris la nuit

Homme aux talents multiples, Victor Hugo, en autodidacte, s'illustra également dans le dessin. Cet art ne fut pas simplement un à-côté de sa création littéraire. En effet, surtout à partir de 1850, il pratiqua le dessin pour lui-même, afin de transcrire des états de rêveries (« presque inconscients », disait-il), des paysages imaginaires et des images de poète visionnaire. Au gré de son inspiration, il pratiquait le lavis, le découpage, le collage, il travaillait au grattoir, au pochoir, à la plume ou au pinceau, dans des formats de plus en plus grands.
Tache et collage

Victor Hugo a réalisé, a partir de 1830, plus de 3500 dessins. Il ne se considérait cependant pas comme un artiste et réalisait ces dessins pour son plaisir personnel. Il possédait cependant un bon niveau, qu'il avait acquis en fréquentant des amis peintres, principalement Boulanger.

L'ermitage 
 Malgré la modestie avec laquelle il considérait ses œuvres, on peut considérer qu'ils étaient largement en avance sur leur temps, puisqu'on y voit de l'abstrait avec la lettre, et qu'il fut à la création sans le savoir du mouvement Romantique.

Sans titre 1860

De plus, malgré le manque de notoriété que ces dessins eurent et ont toujours dans le grand public, ils sont cependant cités en exemple par nombre de peintres du début du 20ième siècle (notamment Dali), ainsi que par des spécialistes de l'art, comme André Masson qui reconnaît Victor Hugo comme l'homme qui inspirât Dubuffet. 

Léopoldine lisant

Il utilise des techniques, des outils et des médians inhabituels, et mêle dans ses dessins du crayon, de la gouache, du fusain, de l'encre, de la sépia, de la suie, ...Il utilise de la dentelle dans ses dessins, du lavis comme une matière à part entière, et parfois même des collages.
souvenir de Birschien juillet 1871

La plupart des dessins n'avaient pas de titre, ces derniers sont donc la plupart du temps purement descriptifs.
On le sait aujourd’hui.

Ecce

Totalement en avance sur son époque, on pourrait dire un peintre contemporain du XXe siècle. Pourtant les peintures ici datent des années 1860-1870.

lettre de Victor Hugo a sa femme
avec dessin de la place de Gand

Les plumes des Misérables 


samedi 7 juillet 2012

Michelangelo Merisi dit Le Caravage




Des dessins et peintures signés Le Caravage et d'une valeur estimée à plus de 800 millions de francs ont été découverts par des experts à Milan, en Italie. La municipalité appelle à la prudence dans l'attente d'une confirmation.
Une centaine de dessins et peintures réalisés par le célèbre peintre Le Caravage ont été retrouvés par des experts dans une collection du château Sforzesco à Milan (nord de l'Italie), a affirmé jeudi l'agence italienne Ansa. La mairie, propriétaire de la collection, a toutefois invité à "la prudence".
Ces oeuvres d'une valeur estimée à 700 millions d'euros (environ 841 millions de francs) se trouvaient dans le "Fonds Peterzano", le peintre Simone Peterzano chez lequel le jeune Caravage fit ses débuts artistiques dans sa jeunesse, selon Ansa qui cite les résultats d'une recherche menée par un groupe d'experts italiens.
Sept millions d'euros pièce
La valeur du lot a été estimée à partir du prix moyen de sept millions d'euros obtenu pour les dessins des grands maîtres du XVIème siècle, lors des récentes ventes aux enchères, ont expliqué les experts Maurizio Bernardelli Curuz et Adriana Conconi Fedrigolli, qui ont dirigé pendant plus de deux ans les travaux de recherche.
Ces derniers ont notamment trouvé un billet écrit de la main du Caravage, selon la même source, qui affirme que le document a également fait l'objet d'une étude graphologique qui confirme son authenticité.
La municipalité de Milan, propriétaire du château Sforzesco et du Fonds Peterzano, a néanmoins appelé "à la prudence" dans l'attente d'une confirmation que ces dessins peuvent vraiment être attribués au Caravage.
"Nous serions très heureux d'avoir la confirmation que c'est vrai. Les modalités sont cependant étranges. Nous n'avons été informés de rien, nous découvrons tout à la veille de la sortie d'un ebook de deux experts qui ne sont pas venus récemment au château et c'est pourquoi nous invitons à la prudence", a déclaré à l'AFP Elena Conenna, porte-parole pour la culture de la mairie de Milan.
Un peintre tourmenté
Les scientifiques italiens ont passé au crible pendant deux ans des églises à Milan et dans les environs de Bergame (nord), ainsi que le Fonds Peterzano qui contient 1378 dessins de Simone Peterzano et de ses élèves, dont Michelangelo Merisi, dit Le Caravage (1571-1610).
"Nous avons pensé qu'il était impossible qu'il n'y ait aucun témoignage de l'activité du Caravage entre 1584 et 1588 dans l'atelier d'un peintre qui était à l'époque célèbre et recherché", a expliqué Maurizio Bernardelli Curuz, directeur artistique de la Fondation Musées de Brescia.


Un peintre tourmenté
Les scientifiques italiens ont passé au crible pendant deux ans des églises à Milan et dans les environs de Bergame (nord), ainsi que le Fonds Peterzano qui contient 1378 dessins de Simone Peterzano et de ses élèves, dont Michelangelo Merisi, dit Le Caravage (1571-1610).
"Nous avons pensé qu'il était impossible qu'il n'y ait aucun témoignage de l'activité du Caravage entre 1584 et 1588 dans l'atelier d'un peintre qui était à l'époque célèbre et recherché", a expliqué Maurizio Bernardelli Curuz, directeur artistique de la Fondation Musées de Brescia.
Le Caravage était un élève de Peterzano dans son adolescence, et il a travaillé dans son atelier entre 1584 et 1588. Le Caravage, célèbre pour ses clairs-obscurs dans des tableaux comme "Bacchus", "Le Repas d'Emmäus" ou "Le Sacrifice d'Isaac", a été décrit au théâtre, au cinéma et dans la littérature comme l'un des peintres les plus tourmentés de l'histoire.
Michelangelo Merisi, dit le Caravage

Michelangelo Merisi da Caravaggio, dit Le Caravage, est un peintre italien, né en 1571 à Milan et mort en 1610 à Porto Ercole. Son œuvre puissante et novatrice révolutionna la peinture du XVIIe siècle par son caractère naturaliste, son réalisme parfois brutal, son érotisme troublant et l'invention de la technique du clair-obscur qui influença nombre de grands peintres après lui, notamment, Poussin, La Tour, Vélasquez, Rubens ou Rembrandt.




Par ailleurs il mena une vie dissolue, riche en scandales provoqués par son caractère violent et bagarreur  allant jusqu'à tuer lors d'une querelle , sa fréquentation habituelle des bas-fonds et des tavernes, ainsi que par sa sexualité scandaleuse pour l'époque, ce qui lui attira de nombreux ennuis avec la justice, l'Église et le pouvoir. Il fallut attendre le début du XXe siècle pour que son génie soit pleinement reconnu, indépendamment de sa réputation sulfureuse.

Garçon mordu par un lézard, 1595-1600

 L’un des grands apports du Caravage à la peinture est la technique dite du clair-obscur. Dans la plupart de ses tableaux, les personnages principaux de ses scènes ou de ses portraits sont placés dans l’obscurité : une pièce sombre, un extérieur nocturne ou bien simplement un noir d’encre sans décor. Une lumière puissante et crue provenant d’un point surélevé au-dessus du tableau enveloppe les personnages à la manière d’un projecteur sur une scène de théâtre, comme un rayon de soleil qui percerait à travers une lucarne. Le cœur de la scène est particulièrement éclairé, et les contrastes saisissants ainsi produits confèrent une atmosphère dramatique et souvent mystique au tableau.

Le sacrifice d'Isaac, vers 1603

Dans Le Martyre de saint Matthieu (1599, 1600) la lumière du soleil traverse le tableau pour se déverser à flot en son centre, sur le corps blanc de l’assassin et les tenues claires du saint martyr et du jeune garçon terrifié. L’exécuteur, ne portant qu’un voile blanc et pur autour de la taille, semble un ange descendu du ciel dans la lumière divine pour accomplir le dessein de Dieu – plutôt qu’un assassin guidé par la main du démon. Il se pourrait même que le bourreau ne soit pas celui que l'on croit voir au premier coup d'œil. En effet, saint Matthieu est déjà blessé et un groupe de figures prend la fuite vers la gauche. Le bourreau serait alors parmi ceux-là. L'homme porterait alors secours au saint et aurait pris l'épée de la main encore ouverte de l'un des fuyards. L'homme du centre est également vêtu d'un drap comme le sont les deux figures du premier plan.



L'un des plus grands reproches qui lui seront toujours faits est son souci du réalisme frisant l'obsession dans l’exécution de ses figures, ainsi que le choix de ses modèles. Plutôt que de chercher à peindre de belles figures un peu éthérées pour représenter les actes et personnages de la Bible, Le Caravage préfère choisir ses modèles parmi le peuple : prostituées, gamins des rues ou mendiants poseront souvent pour les personnages de ses tableaux. Pour La Flagellation, il compose, comme une chorégraphie, des corps avec un Christ dans un mouvement d'abandon total et d'une beauté charismatique. Pour le Saint Jean-Baptiste au bélier, il montre une petite gouape au regard provocateur dans une pose lascive  il a été dit que le modèle était un de ses amants.

La diseuse de bonne aventure 1595
 À part dans quelques rares natures mortes exécutées à ses débuts, la figure humaine joue un rôle primordial dans sa peinture, au point d'être une véritable fascination ; ne servant qu’à mettre les personnages en valeur. Et les corps du Caravage sont presque exclusivement masculins, jeunes ou vieux : on ne lui connaît pas de représentation de femmes nues. Il semble aussi avoir une prédilection pour les corps trapus, imposants et dotés de muscles saillants : dans nombre de tableaux, les personnages semblent envahir tout le cadre.


                                          Le Caravage le joueur de luth 1571 /1610
L’érotisme qui se dégage de ces corps imposants est souvent troublant ce qui lui valut, là encore, de nombreuses critiques. Les attirances homosexuelles et pédophiles du Caravage n’ont guère été établies avec certitude, mais l’observation de son œuvre laisse peu de doutes à ce sujet. Aujourd’hui encore, plus de 400 ans après, l’érotisme du Caravage n'a pas perdu son caractère dérangeant, subversif et ambigu.
Dans nombre de ses tableaux le peintre choisit des personnes appartenant à la « lie » du peuple prostitués, vagabonds, mendiants, gamins des rues  pour modéliser les saints personnages de la Bible, les anges ou les grandes allégories comme l'Amour ou la Miséricorde. Il n'hésite pas non plus à représenter des scènes très religieuses avec une sensualité troublante et crue, parfois frisant l'obscénité ou la pornographie.
Dans cette même logique de subversion mystique, un artiste beaucoup plus récent, le poète et cinéaste italien Pier Paolo Pasolini, montrera par ses œuvres, sa vie et ses idées des ressemblances étonnantes avec Le Caravage jusque dans leur destin commun puisque après une vie sulfureuse et mouvementée, tous deux connaîtront une mort mystérieuse et inexpliquée sur une plage des côtes italiennes.

vendredi 1 juin 2012

Michel Ange: Michelangelo di Lodovico Buonarroti Simoni




Michelangelo di Lodovico Buonarroti Simoni dit, en français, Michel-Ange est né le 6 mars 1475 au château de Caprese à Caprese, au nord d'Arezzo en Toscane et décédé le 18 février 1564 à Rome, est un peintre, sculpteur, poète et architecte italien de la Renaissance.
Michelangelo Buonarroti était de naissance noble, mais n'a pas été élevé par ses parents. Son père le fit élever par un tailleur de pierre et sa femme, parce que sa propre femme était trop malade pour prendre soin de l'enfant. Alors qu'il vivait avec ses parents de substitution, jeune Michel-Ange a acquis les compétences qui lui serviront toute sa vie. Mais son père était mécontent lorsque son fils lui a dit qu'il voulait être un artiste, et il a fallu beaucoup convaincant pour Michel-Ange à être autorisé à plus son apprentissage.

Michel-Ange a ensuite étudié la sculpture dans les jardins des Médicis, où, comme Léonard de Vinci, son talent a été autorisé à se développer par Lorenzo de Médicis, mécène des arts, et le maître de Florence, qui lui fait découvrir les grands penseurs de la Renaissance.

Pieta


Après son séjour dans les jardins des Médicis, Michel-Ange se rendit à Bologne, puis à Rome, où il a vu les statues de marbres impressionnants qu'il serait plus tard écho dans ses propres œuvres. À son retour, il a décidé de créer sa première sculpture terminée, que la statue de corps sans vie de Marie tenant Jésus », connu sous le nom de La Pietà. Sa première grande œuvre commandée était la statue de Bacchus pour un jardin de sculptures.

Bacchus


Peu de temps après, il a créé une de ses œuvres les plus importantes, la statue de David, une œuvre commandée symbolisant la libération de la république de Florence. Michel-Ange avait vraiment atteint la célébrité en tant qu'artiste, et son talent est devenu recherché par le pape Jules II, qui lui demandait de se lancer dans un voyage très exigeant artistique, une commission pour peindre le plafond de la chapelle Sixtine au Vatican.


 Dans un premier temps, Michel-Ange, qui avait été fresques occupé à peindre dans la tombe du pape Jules », a refusé la demande de son successeur, le sentiment que l'entreprise d'une telle tâche monumentale lui enlever de son premier amour, celui de la sculpture, mais le pape a insisté, et sa parole a prévalu.


Ironiquement, le travail de Michel-Ange sur le plafond de la chapelle de loin dépassé le contour original de la commission, qui a appelé à douze tableaux au lieu, il a couvert la totalité du plafond avec plus de 300 chiffres, de La Création d'Adam à Noé et le Déluge. Il est intéressant de noter que le Pape n'a pas d'objection à la grande quantité de figures nues dans les peintures. Représentation de Michel-Ange des femmes a également été l'objet de spéculations quant à son orientation sexuelle, comme sa description d'Eve lui montre comme ayant des caractéristiques très masculines.

 Le Jugement Dernier

Il a été demandé a Michel Ange  de peindre le mur de l’ autel, par le pape Clément VII, peu avant sa mort. La fresque en question était celle de Le Jugement Dernier, une interprétation vivante de l'Apocalypse et du Ciel et l'Enfer. Dans une torsion comique, Biagio da Cesena, le maître de cérémonie pour le Vatican, qui avait dénoncé l'utilisation de Michel-Ange de figures nues comme inapproprié, a été jeté par Michel-Ange que Minos marche à travers l'Enfer, un serpent qui se mord ses organes génitaux. Michel-Ange lui-même apparaît sur ​​la fresque comme la peau écorchée de St-Barthélemy, et dans le coin inférieur gauche, comme l'un des damnés, en regardant fixement le mort, se levant de leurs tombes.

C'est peut-être le meilleur détail
 connu du plafond de Michel-Ange 
Chapelle Sixtine. Alors qu'Adam est entièrement formé,
 Eve et ses futurs enfants attendent leur naissance derrière dieu.
La chapelle Sixtine devait être le dernier des peintures de Michel-Ange, avec son accent de retour à son premier amour, celui de la sculpture. Plus tard, peu avant sa mort, il a été décidé que les figures nues de Michel-Ange seraient censurées, leurs sexes drapés de tissu par une couche supplémentaire de peinture.


Voici en outre des vers écrits pour sa fameuse sculpture, la Nuit, élevée dans la chapelle Médicis de San Lorenzo, à Florence :
Dormir m’est cher et plus encore d’être de pierre
Aussi longtemps que l’injure et la honte durent
Ce m’est un grand bonheur de ne rien voir, ne rien sentir :
Ne va point m’éveiller, de grâce parle bas.


vendredi 3 février 2012

Un Tableau, une Histoire : Gabrielle d'Estrées au bain



Contrairement à ce qui est parfois dit, ce tableau ne représente ni Diane de Poitiers, légendaire favorite de Henri II, ni Marie Touchet, discrète maîtresse de Charles IX. Il s’agit bien là de Gabrielle d’Estrées « au bain ». En effet sous la Renaissance, peu de personnes se lavaient car l’eau était dite porteuse de maladie. Si Diane de Poitiers eut très longtemps un corps de jeune femme, c’est principalement parce que la duchesse de Valentinois se baignait régulièrement. La belle Gabrielle, grand amour du vert-galant, usait elle aussi de l’eau pour conserver un superbe corps. Jolie contraste avec son amant ! En effet, sous Henri IV, se baigner nécessite une journée de repos dans une robe de chambre chaude et encore, on ne se retrouve pas nu dans l’eau mais couvert d’une chemine (comme ce sera encore le cas bien longtemps après). Etre propre du temps de notre Gabrielle, c’est changer de chemise tout les jours, se mouiller le visage et les mains ! On ne se baigne vraiment qu’en cas de dernier recours lors de certaines maladies. Autant Gabrielle d’Estrées va à l’encontre de la « règle » de l’époque, autant Henri IV la respecte ! Le vert-galant est non seulement sale sous sa chemise (comme beaucoup) et pour masquer l’odeur de bouc et d’ail qu’il dégage, le roi a usage de senteurs dont il se parfume abondamment. Ces parfums mêlés à son odeur « naturelle » sont au final une horreur. Face à cela, nous avons une Gabrielle toute fraîche, révélant à son royal amant un corps propre a peine parfumé. On imagine la pauvre duchesse devant dormir avec un homme dégageant une odeur nauséabonde !!!
Nous avons de Gabrielle d’Estrées trois portraits anonymes sur lesquels elle figure « au bain ». Sur le premier, elle est avec sa sœur cadette, Julienne d’Estrées, duchesse de Villars. Dans la « baignoire », elles abordent une position assez peu courante. Gabrielle tient une bague, symbolisant le « couple » qu’elle forme depuis peu avec Henri IV. Julienne pose son doigt sur la pointe du sein de sa sœur. Cela souligne le fait que Gabrielle est enceinte de son royal amant, que l’enfant grandit en son sein et que cette partie de son corps fournira bientôt du lait.


Sur le second portrait, les deux sœurs sont toujours au bain mais Julienne ne touche plus Gabrielle. En effet, nous pouvons remarquer un nourrisson juste derrière les deux jeunes femmes : Gabrielle a depuis peu mis au monde César de Bourbon-Vendôme. Le collier de perles qu’elle porte est un présent du roi pour la remercier de lui avoir donné un fils.


Le troisième portrait de Gabrielle au bain nous montre la duchesse de Beaufort seule dans sa baignoire, un peu plus âgée mais toujours aussi belle, de peau blanche, portant les mêmes boucles d’oreilles que sur les tableaux précédents ainsi qu’un collier et des bracelets de perles.






 Juste derrière elle, nous remarquons son fils aîné, César de Bourbon-Vendôme et dans les bras de la nourrice, la petite Henriette-Catherine a qui Gabrielle a donné naissance en 1596. Si le collier récompensait la duchesse pour la naissance de César, peut être les bracelets sont-ils un présent d’Henri IV pour célébrer l’arrivée de la jeune Mademoiselle de Vendôme.

jeudi 2 février 2012

Mike Kelley, Sculpteur,Peintre

Dans les griffes du Mal 1976-1011

Mike Kelley, le créateur d'installations audacieuses et les plus influents contemporains qui ont compté pour les adolescents bande de Sonic et de l'artiste Paul McCarthy parmi ses collaborateurs, est décédé, a indiqué la police mercredi. Il avait 57 ans. Il était né à Born Detroit, 1954, vivait et a travaillé à Los Angeles

Sinister Forces 1976-2011


Né à Detroit, Kelley a fondé le groupe Destroy All Monsters, avec trois autres musiciens en 1974. Il quitte le groupe en 1978 pour assister à la California Institute of the Arts de Valencia, près de Los Angeles, mais jamais éloigné de la scène musicale, souvent en contribuant aux revues de musique et il a toujours compté sur  la musique comme une source d'inspiration.

Ecrit dans le Vent 1991


Le corps de Kelley a été retrouvé à son domicile mardi soir et il est apparu qu'il se serait  suicidé, la police sud-Pasadena Sgt. Une autopsie était en cours.

 La Mort de l'artiste apporte une fin tragique à une carrière habilitée par une révolte à la fois punk-rock et la pop-culture kitsch. Kelley célèbre espaces remplis d'art avec des sculptures et des objets peu orthodoxe, et son exposition solo «Goûts catholique» au Whitney Museum of American Art à New York ", qui provocante poupée combinés, dessins et autres objets, fait de lui une figure majeure de l'art monde en 1993.

Light-Sensitive Eyes, Light-Headed, Headachy, 1994

Les travaux de Kelley seront inclus dans la prochaine biennale 2012 de Whitney à New York.

Grotte 2010

En plus de "Goûts catholique», d'autres expositions en solo majeure incluse 2004 "The Uncanny" à la Tate Liverpool au Royaume-Uni et en 2006 le «Vertes Profondeurs" au musée du Louvre à Paris.

(Forteresse de Solitude éclatée) (détail intérieur)2011

Kelley était un étudiant de l'artiste conceptuel John Baldessari, et il a collaboré avec d'autres artistes audacieux comme Paul McCarthy et Tony Oursler. Les jeunes bandes de Sonic utilisé le travail de Kelley sur la pochette de "Dirty" sorti en 1992.

Mike Kelley,


samedi 28 janvier 2012

Peintre Augustin Lesage

Augustin Lesage

  
Le 1er mars 1911. Augustin Lesage, âgé de trente-cinq ans, travaille au fond de la mine. Il est seul dans une minuscule galerie où il pioche depuis plus de deux heures. Il s’arrête un instant pour se désaltérer, lorsqu’il entend un énorme grondement venu de nulle part, suivi d’une voix qui lui dit : ”Un jour, tu seras peintre.” Augustin fut effrayé par cette voix.

1912/1913

 Peu de temps après, il reçoit une grande toile de trois mètres sur trois dont il ne se souvient pas avoir passé commande… La trouvant beaucoup trop grande pour un débutant comme lui, il décide de la découper en plusieurs morceaux. Au moment d’agir, la main qui tient les ciseaux tremble de telle façon qu’il se ravise et décide de la laisser entière. Et sa voix intérieure de lui dire :” ne découpe pas la toile; elle se fera, tout s’accomplira.”
Cette peinture, presque abstraite – pour l’époque, c’était plutôt étonnant ne sera terminée qu’un an plus tard.

Composition décorative 1932

  Il travaille douze heures par jour dans la mine. Puis, s’ensuit la peinture… mais toute la fatigue s’envole dès qu’il commence à peindre..
 
 Il va produire plusieurs tableaux puis va se découvrir un don de guérisseur. C’est à ce moment-là  et sur les conseils des “Esprits” qu’il va quitter la mine et son dur labeur.

Pendant quelque temps il ne peint plus et consacre le plus clair de son temps à ses patients.
Très vite, les médecins du coin le traduisent en justice pour exercice illégal de la médecine. Trente personnes viennent témoigner à son procès. Il sera acquitté le 14 janvier 1914.
 
Une composition symbolique du monde spirituel, 1923


En 1916, Augustin est mobilisé. Il se retrouve dans la région d’Auchel, qu’il ne quittera plus jusqu’à sa mort.

En 1923, il entame une carrière de peintre professionnel
1937 : Augustin peint une toile intitulée “La moisson en Egypte”. Pendant son exécution, ses guides lui disent “Tu retrouveras la fresque authentique lors d’un voyage”. Quelques semaines plus tard, il va effectivement en Egypte. Au cours d’une visite, le guide présente une fresque qui vient juste d’être découverte. A ce moment-là, aucune reproduction n’existe. Personne ne la connaît. Il s’agit, si l’on peut dire, d’une “réplique” exacte du tableau de Lesage. Le peintre égyptien, dont on connait le nom, s’appelait Mena. Bien entendu, Augustin décide qu’il est une réincarnation de Mena.


1928

Il continue à peindre des centaines d'œuvres chargées de symboles religieux bouddhiques, égyptiens, chrétiens, hindous, indochinois, tibétains ou persans.

La Moisson égyptienne, 1928

Les plus grandes sommités du monde scientifique et médical décident de tenter une expérience. Ils l’installent durant six semaines dans un laboratoire. Là, coupé du monde, il peint cinq heures par jour, observé par neuf scientifiques, venus des quatre coins du monde.
En 1925, il expose à Paris et connait un franc succès.



A partir des années 30, sa peinture semble décliner; elle devient de moins en moins intéressante. De 1950 à 1953, il devient presque aveugle et peint avec difficulté. Le président Roosevelt lui achète une toile dont il ne se séparera jamais.


Augustin meurt à Burbure 21 février 1954, 
Augustin Lesage produira environ huit cents tableaux. Tous sont soigneusement répertoriés.
 .

jeudi 29 décembre 2011

Peintre: Bernard Buffet

Auto portrait 1981


Né le 10 juillet 1928 à Paris, dans le quartier des Batignolles, fils de Charles Buffet et de Blanche Colombe.
En 1943, il étudie le dessin au cours du soir de M. Darfeuille, place des Vosges, puis entre en décembre à l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-arts de Paris où il ne restera que deux ans. Ensuite, il travaille seul.
En 1945, décès de Blanche Buffet, sa mère.
Il expose son premier tableau, un autoportrait en 1946

Deux ans plus tard  il expose " l'Homme accoudé "  et "Nature morte au poulet".
Bernard Buffet présente un tableau, " Le buveur "en 1948

Le buveur 1948

Il épouse Agnès Nanquette, une camarade des Beaux Arts, le 23 novembre 1948. Pas très longtemps en juillet 1950 le divorce est prononcé.
Le 12 décembre 1958 il épouse  Annabel Schwob, que Luc Fournol lui a présenté
De 1965 à 1971 il vit alternativement en Bretagne et à Paris.

Venise 1962

En 1986, il achète le domaine de la Baume près de Tourtour dans le Haut-Var qui devient sa résidence principale, la dernière
En 1987, le décès de son père Charles Buffet.

Laissez les jacasser  1990


C’est en 1997, les symptômes de la maladie de Parkinson apparaissent.

L'Odyssée : Les Sirènes  1993


Le 4 octobre 1999, ne pouvant plus peindre en raison de sa maladie, Bernard Buffet met fin à ses jours à Tourtour (Var)

Tempête en Bretagne - 1999