vendredi 2 septembre 2011

Georges-Henri Pescadère



Georges-Henri Pescadere 1915-2003), un artiste bien connu dans le sud de la France
. Né à Ménilmontant, Georges- Henri Pescadère a suivi les cours de Germain Pilon puis fut élève à l'Ecole des Beaux-Arts.
Dans sa jeunesse, il fut tragiquement déporté par les Allemands à cause de son engagement de résistant
 Mais, et c'est là un trait bien remarquable de sa personnalité, son cœur n'a jamais été rempli de haine, ni de regret, bien que l'expérience ait été atroce et douloureuse. Il a d'ailleurs raconté son internement forcé dans un livre intitulé 7703. C'est la preuve d'un caractère profondément aimant, envers lui-même et envers son prochain. 




Cette confiance en soi et en la vie est une graine qui a germé dans sa peinture. Voyez ce paysage aux couleurs chaudes, très construit. On dirait presque un vitrail tant le cloisonnement des formes est savant.
 Cela n'est pas étonnant si l'on considère que Georges Henri Pescadère a réalisé les vitraux de la chapelle St Francois à Bormes. Il n'y a pas si longtemps, Pescadère a fait paraître un recueil de souvenirs et confidences (éd. Les presses littéraires, 2000) dans lequel il raconte son enfance, sa rencontre avec Picasso et quelques autres, la déportation.
Pescadère consacre le reste de sa vie à peindre et met ses talents au service de sa commune d’adoption au sein de l’association « Sauvegarde du Vieux Bormes ». Il participe à la restauration de la chapelle Notre-Dame-de Constance, de l’église Saint Trophyme, puis à celle de la maison Taïeb qui après refonte complète devient le Musée Municipal Arts et Histoire.




Sous la pression d’amis, la seule exposition de son vivant est organisée à Hyères, du 20 novembre au 9 décembre 1985. Elle remporte un beau succès, mais Georges-Henri exècre les mondanités ; il refuse toute nouvelle présentation au public. Il peint désormais tous les après-midi. Ses motifs favoris sont la femme, en portrait ou en nu, les paysages de Bormes ou de Curel, et les natures mortes. Il travaille directement sur toile ou sur panneau, sans dessin préparatoire et, par modestie, signe et date toujours au verso. L’homme a du tempérament et un grand coeur, sa peinture le reflète.
Usé physiquement, Georges-Henri Pescadère meurt le 7 novembre 2003.



Jusqu’au 31 octobre 2011
Galerie de l’Exil, 18 avenue Matignon 75008


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