Aucune autre femme n’a eu un tel intellectuel, artistique et l'impact sur la vie érotique de Rodin, comme Camille Claudel. Peu de temps après Rodin l'a rencontrée dans une classe de sculpture, précédemment supervisé par son collègue Boucher, Camille devient son élève, modèle, assistante et maîtresse. Pendant une décennie, elle a aidé à créer le Rodin Portes de l'Enfer et Les Bourgeois de Calais et a également réalisé un certain nombre de travaux dans son propre droit. Après sa séparation d'avec Rodin, qui ne voulait pas abandonner ses liens avec Rose Beuret, Camille développé son propre style de sculpture narrative.
Ce n'est que depuis la redécouverte de son travail et son talent dans les années 1980, surtout par les efforts de Reine-Marie Paris, biographie de Camille a été étudiée plus à fond et pas seulement à l'égard de sa liaison avec Rodin: elle a été l'une des rares artistes féminins du 19ème siècle qui pouvait rivaliser avec les meilleurs sculpteurs hommes de son temps.
Rodin-Web rend hommage à la grâce et la force de son travail, et à la tragédie de sa vie.
Pour comprendre l'intensité de ces mots de Paul Claudel, je rappelle rapidement le parcours de cette femme exceptionnelle. Née en 1864, Camille, jeune sculptrice surdouée, rencontre à l'âge de 18 ans le grand sculpteur Rodin, alors en passe de devenir le maître de sa génération. Il a 42 ans. Elle sera tour à tour son élève, sa muse, sa passion folle, mais aussi celle qu'il refusa d'épouser, choisissant, malgré son amour pour l'artiste, de rester jusqu'à la fin de sa vie avec Rose Beuret, sa première compagne, qu'il avait rencontrée dans leur jeunesse de vaches maigres.Après cette rupture, tragique pour les deux amants, tandis que Rodin continue à se hisser vers la gloire, Camille peu à peu sombre dans la folie et est internée en hôpital psychiatrique au lendemain de la mort de son père, en 1913, pour y mourir trente ans plus tard sans avoir jamais plus créé…
Elle est jetée dans une fosse commune 10 années après son décès, lui et Rose sont enterrés dans leur immense propriété de Meudon.
La première œuvre, l'Abandon, cette femme qui s'abandonne à l'amour, au génie.
La Valse, dans un mouvement spiral et une espèce d'envol elle est emportée dans le tourbillon de la musique et de la passion.
La Vague, les trois baigneuses qui se tiennent par la main et qui attendent l'écroulement de l'énorme vague au-dessus d'elles.
L'âge mûr, L'œuvre la plus déchirante. L'homme lâche, emporté par l'habitude et la fatalité mauvaise, cette jeune femme à genoux derrière lui et séparée qui lui tend les bras.
L'abandonnée qui regarde le feu.
La dernière oeuvre, Persée, le héraut regarde dans un miroir qu'il tient de la main gauche la tête de méduse (la folie !) que le bras droit lève verticalement derrière lui.
Camille implore, qui Rodin ou sa famille?
On peut trouver que ce texte est un raccourci facile de la vie de cette femme, on peut aussi évoquer le statut infirme de la femme sans mari, sans enfant, à une époque donnée…
En tout cas, il m'a émue, je voulais le partager
une grande artiste "étouffée" par Rodin et "internée" par Paul Claudel. Dommage ...
RépondreSupprimerBonsoir'
RépondreSupprimerOui je suis entièrement d accord avec vous et pourtant c'est du vrai art.Un peu comme Séraphine de Senlis, nous avons la chance de pouvoir admirer leurs oeuvre
Bonne soirée